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Le poème du Nobel de Boris Pasternak traduit par Jean-Luc Moreau en 1959.

Boris Pasternak

Poème du prix Nobel

Aux abois comme une bête,
Lumière, hommes, liberté,
Quels chemins lorsque s’apprêtent
Les piqueurs, dois-je emprunter ?

La forêt sombre, la rive
De l’étang, le fût d’un pin
Coupent ma route. Qu’arrive
Ce qui doit être ; c’est bien.

Qu’ai-je donc commis d’immonde ?
Ai-je tué, comploté ?
J’ai fait sangloter le monde,
Mon pays, sur ta beauté.

Pour moi, la tombe est prochaine,
Mais je crois qu’un temps viendra
Où la bassesse et la haine,
L’esprit du bien les vaincra.

Борис Пастернак

Нобелевская премия

Я пропал, как зверь в загоне.
Где-то люди, воля, свет,
А за мною шум погони,
Мне наружу ходу нет.

Темный лес и берег пруда,
Ели сваленной бревно.
Путь отрезан отовсюду.
Будь что будет, все равно.

Что же сделал я за пакость,
Я убийца и злодей?
Я весь мир заставил плакать
Над красой земли моей.

Но и так, почти у гроба,
Верю я, придет пора —
Силу подлости и злобы
Одолеет дух добра.

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