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Boualem Sansal enfin libéré ! Remise du Grand Prix du P.E.N. Club français

Ce 15 novembre 2025, qui clôt une semaine mémorielle du 11 novembre, dans toutes les familles de notre beau pays on a pensé à ceux qui sont tombés lors de l’horrible guerre ravageuse qui a porté un coup mortel à l’Europe dont rêvaient nos pères et aïeux humanistes après Victor Hugo, Emile Zola et Jean Jaurès.

Cette Europe humaine, fraternelle et solidaire telle que Léon Bourgeois a tenté de la configurer dans le cadre d’une première Société des Nations, les écrivains français du PEN club, cercle littéraire international, depuis sa fondation en 1921, n’ont eu de cesse de l’incarner et de la promouvoir autour des fondateurs, présidents et secrétaires généraux Romain Rolland, Anatole France, Paul Valéry, Benjamin Crémieux, Jules Romains, puis pendant et après la seconde guerre mondiale, autour de Georges Duhamel, François Mauriac, Jean Schlumberger, André Chanson, Yves Gandon, Pierre Emmanuel, Georges-Emmanuel Clancier, René Tavernier, Solange Fasquelle, Jean Orizet, Jean Blot et Sylvestre Clancier ayant à ses côtés Philippe Pujas, Jean-Luc Despax, Laurence Paton avant de passer le flambeau à Antoine Spire et enfin à Carole Mesrobian.

Le livre collectif Pour la liberté d’expression célébrant le centenaire du PEN Club français paru voici trois ans sous la direction d’Antoine Spire, Sylvestre Clancier et Laurence Paton retrace précisément le rôle majeur, bien que discret pour des raisons d’efficacité et de diplomatie joué par notre organisation dans la libération ou l’atténuation des peines infligées à des écrivains persécutés pour leurs écrits et prises de position en faveur de la liberté, de la démocratie et de la paix qui sont nos valeurs cardinales. Au début du siècle, nous étions activement présents à Moscou et à Saint-Pétersbourg pour soutenir nos amis écrivains russes déjà menacés par Poutine. En 2002, nous remettions à Vaclav Havel au Festival d’Avignon avec une plume d’or, un stylo Namiki gravé symboliquement « Vérité et Liberté », le Grand Prix du PEN français. Ce même grand prix délivré de façon exceptionnelle nous le délivrons aujourd’hui à Boualem Sansal pour l’honorer et l’accompagner après la terrible épreuve qu’il vient de subir en tant qu’écrivain, dans sa chair et son corps, après avoir courageusement continué à dire et à écrire ce qui lui tient tant à cœur.

Un problème de santé, ne me permet pas hélas d’être aujourd’hui physiquement à vos côtés, mais j’y suis vivement en pensée, je laisse notre chère et dynamique présidente, remettre le Grand Prix du PEN Club au talentueux et courageux écrivain qu’est Boualem Sansal.

Sylvestre Clancier, président d’honneur du PEN Club français, ancien administrateur de la Société des Gens de Lettres, du Conseil Permanent des écrivains, et de l’European Writer’s Council à Bruxelles.